Revue 'Eternals': Une belle publicité pour le Super Bowl agissant comme un film
Notre avis
Bien que «Eternals» vise haut, son taux de réussite est bien inférieur à l'idéal et se traduit par une histoire non impliquante et aliénante.
Pour
- - Avec un réalisateur oscarisé à la barre, ce film a l'air distinctif par rapport à la plupart des entrées de MCU
- - La scénographie et les effets visuels sont, pour la plupart, des points forts
- - Kumail Nanjiani et Brian Tyree Henry se démarquent dans la distribution d'ensemble
Contre
- - La tentative d'équilibrer la construction du monde et le développement du personnage est une lutte dès le départ
- - La bataille principale entre les Éternels et les Déviants est intrinsèquement ennuyeuse
- - Les personnages principaux principaux sont sans vie
- - Pour un film sur le sauvetage de l'humanité, cela semble distant et sans émotion
Même maintenant, après avoir vécu plus d'une décennie de succès sans fin, il est difficile de quantifier à quel point le Univers cinématographique Marvel est. Ce qui a commencé assez modestement avec l'aventure de 2008 Homme de fer est maintenant devenu un sous-genre hybride si influent de science-fiction, d'action et de fantaisie que vous ne pouvez pas éviter les films de super-héros, peu importe vos efforts. Le MCU imprègne l'intégralité du cinéma occidental, et son véritable auteur, le producteur Kevin Feige, est sans aucun doute intéressé à aller au-delà du film de super-héros typique.
C'est tout à son honneur que le énième film du MCU, Éternels , ne ressemble pas au tarif standard avec des capes et des super pouvoirs. Voici un film co-écrit et réalisé par une auteure distincte en elle-même, la réalisatrice oscarisée Chloé Zhao, dont l'effort le plus récent, Nomadland , a remporté l'an dernier l'Oscar du meilleur film. Voici un film avec une distribution fièrement diversifiée, en termes de genre, de race et de sexualité.
Mais voici un film dont les attributs au niveau de la surface semblent destinés à masquer le vide en dessous. Oui, Éternels brise quelques barrières notables pour le MCU, des barrières qui auraient déjà dû être franchies. Il y a en effet une scène de sexe dans ce film et il y a aussi un super-héros gay – pas de pointe des pieds autour du potentiel, car vous voyez même ledit héros embrasser son mari. Ces détails sont tous vrais et méritent tous d'être soulignés car de cette manière et d'autres, le MCU essaie de nouvelles choses. C'est bien d'essayer de nouvelles choses. Mais quoi Éternels aurait dû également essayer de créer une histoire et des personnages qui valaient bien au-delà des efforts louables pour faire ressembler un film de super-héros au public qui paie pour le voir.
Au début, comme le note le texte d'ouverture, il y avait des divinités connues sous le nom de Célestes, qui supervisaient l'univers avec l'aide d'extraterrestres surpuissants appelés Eternals, de la planète Olympia. Les Eternals veillent sur les planètes et les habitants de l'univers, repoussant les attaques de créatures assoiffées de sang appelées Deviants. Le plus pressant, les Eternals, dirigés par Ajak (Salma Hayek), sont chargés de garder un œil sur les humains de la Terre, dès 5000 avant notre ère, et d'assurer leur sécurité face aux Déviants. Au cours de 7 000 ans, les Éternels sans âge se sont rapprochés des humains, à la fois émotionnellement et spirituellement, avant de voir leur existence bouleversée.
En dire plus reviendrait à révéler certains des secrets de ce film opaque, mais il est également vrai qu'en dire plus s'apparenterait à l'un des nombreux longs dépotoirs d'informations de ce film. La façon la plus positive de voir les choses est que Éternels essaie de faire beaucoup en l'espace de 157 minutes. (Cela inclut, bien sûr, 10 minutes de générique de fin ainsi que des scènes de mi- et post-crédits garanties pour avoir un sens pour les inconditionnels de la bande dessinée et très peu d'autres personnes.) En plus de regarder les Eternals, qui incluent également Ikaris (Richard Madden), Sersi (Gemma Chan), Kingo (Nanjiani) et Phastos (Henry), dans leur dernière aventure contre une série de déviants qui se sont réveillés d'un long sommeil et chassent maintenant nos héros spécifiquement, il y a aussi l'affaire de présenter au public ces personnages et établir leur monde.
Cela n'arrange pas les choses que Zhao semble naturellement moins intéressé par le montage de séquences d'action dans lesquelles les Eternals montrent leurs pouvoirs et plus encore par le placement des personnages dans des paysages verdoyants, partout de Babylone au Dakota du Sud en passant par un volcan ardent. Les machinations de l'intrigue d'un film MCU étant ce qu'elles sont, il devient vite clair que les Eternals – qui ont été séparés les uns des autres pendant des siècles pour des raisons qui deviennent claires dans les flashbacks entrecoupés tout au long de l'action actuelle – doivent se réunir pour conjurer un menace qui pourrait mettre en danger l'ensemble de l'humanité. Ces engrenages de narration grincent assez fortement cette fois-ci, cependant.
Richard Madden et Gemma Chan dans 'Eternals'(Crédit image : Marvel Studios)
Zhao et le directeur de la photographie Ben Davis sont beaucoup plus à l'aise pour souligner le manque surprenant de CGI dans un film Marvel; en soi, un film qui n'a pas trop de CG ne vaut pas la peine d'être loué simplement pour exister, mais c'est à quel point la barre est maintenant basse pour Marvel. À l'inverse, le point culminant du troisième acte s'appuie fortement sur la pyrotechnie et la magie informatique, bien que cette dernière semble manquer en particulier dans quelques scènes de combat qui ressemblent davantage à une animation de jeu vidéo du milieu des années 2000. Pourtant, même la prédilection de Zhao pour la photographie en extérieur, si remarquablement utilisée dans Nomadland , éventuellement acide. Quelques coups dans Éternels finir par ressembler à la publicité du Super Bowl la plus en vogue de cette année, qui peut en effet être différente d'un film Marvel sans être satisfaisante.
Cela n'aide pas les choses que le seul aspect qui marque généralement chaque film Marvel - une quantité d'humour puissante qui pousse au point de désinvolture - soit largement absent de Éternels . On a beaucoup parlé du fait que le comédien et acteur Kumail Nanjiani s'est gonflé pour jouer Kingo, qui est aussi à l'aise en tant que star moderne de Bollywood qu'en tant que l'un des Eternals. Et bien que Nanjiani soit facilement l'une des meilleures parties de ce film, il a cruellement besoin qu'il soit plus présent. Il en va de même pour Brian Tyree Henry, dont le personnage axé sur la technologie Phastos est une création fascinante qui est pour la plupart absente pendant les 90 premières minutes.
Au lieu, Éternels concentre une grande partie de son énergie sur la romance séculaire d'Ikaris et Sersi (et oui, le nom de l'ancien personnage se prononce comme le mythique Icare de voler trop près du soleil). Madden et Chan sont de très jolies personnes, si jolies qu'elles sont au centre de la scène de sexe dont on parle beaucoup, qui prend trois plans de film et prend moins de temps qu'il ne vous en faudra pour lire cette phrase. Mais leurs performances — ou tout simplement l'écriture de leurs personnages — ne sont pas à la hauteur de la tâche de diriger ce film.
A un moment donné dans Éternels , quelques-uns des individus superpuissants éponymes se demandent qui pourrait diriger les Avengers maintenant que Captain America et Iron Man sont partis. Il y a neuf ans, le MCU a réussi ce qui ressemblait à un tour de magie. Après avoir présenté la plupart des Avengers dans leurs propres films, ils ont été réunis dans une aventure épique qui équilibrait très efficacement l'action, la comédie, la science-fiction, la romance et le drame, aidés en grande partie par des acteurs principaux charismatiques, un méchant redoutable mais divertissant et des enjeux de fin du monde crédibles. Éternels a une chose le 2012 Vengeurs n'avait pas, et c'est un style visuel plus notable. (Personne ne devrait prétendre que Joss Whedon est un visualiste particulièrement mémorable en tant que réalisateur.) Mais Éternels il manque tous les ingrédients qui ont fait ce premier Vengeurs travail.
Maintenant que nous sommes dans la phase quatre du MCU, il est difficile de ne pas voir des conversations comme celle de ce film, où les Eternals se demandent qui pourrait être le prochain chef des Avengers, et imaginent que ce film est essentiellement une cassette d'audition. Si tel est le cas, nous ne pouvons qu'espérer que quelqu'un d'autre craquera les personnages de manière créative. À l'heure actuelle, aucun d'entre eux n'est digne d'Avenger.
Éternels sera sorti exclusivement en salles le 5 novembre.
